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Histoire de la Vendée du Bas Poitou en France |
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CHAPITRE XV
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Le culte de la Vierge, - Lieux principaux.|
LE CULTE DE LA VIERGE. - LIEUX PRINCIPAUX.
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La civilisation du moyen âge fut surtout en Vendée une civilisation tout ecclésiastique : elle ne prit que peu à peu par l'émancipation des arts et des sciences, le caractère laïque. Les dogmes essentiels du christianisme tels qu'ils ont été fixés en 325, par le concile de Nicée ont peu varié, mais certaines croyances, certaines pratiques ont pris au moyen âge un développement considérable. Au premier rang, il faut placer le culte de la Vierge et des saints. " Le culte de la Vierge répondait à l'importance nouvelle que-la femme avait prise dans la société féodale, à l'idéal chevaleresque des classes militaires, et dans les classes populaires, à certains sentiments de tendresse mystique que l'abolition du culte des anciennes déesses laissait en souffrance. Le moyen , âge n'a pas créé le culte de la Vierge, mais ce culte, qui n'avait qu'une place secondaire dans les premiers temps du christianisme, devient alors prédominant. Marie tend à être la grande médiatrice entre les hommes et son divin fils ; elle est l'espoir de tous les déshérités, de tous ceux qui souffrent : elle est l'objet de l'admiration et de l'amour universel. C'est à elle que l'on dédie les grandes cathédrales de la France, et qu'on élève des sanctuaires sur le rivage escarpé des mers, sur les cimes neigeuses des Alpes. C'est à elle que les moines et les religieuses vouent leur chasteté, et c'est en son honneur que se fondent une multitude de monastères (1). " L'abbaye de Noirmoutier, fondée au commencement du vue siècle, est le premier en date des établissements religieux consacrés à la Sainte Vierge que l'on connaisse dans notre pays, et son fondateur doit être regardé comme le véritable introducteur du culte de Marie, dans la partie du territoire bas-poitevin. L'abbaye de Luçon, fondée à la fin du vue. siècle, fut également placée sous le vocable de, Notre-Darne. Mais à la fin du me siècle et `surtout au mie, le culte de Marie reçut une prodigieuse extension, et de même que les princes, les barons et les chevaliers du Bas-Poitou s'élancèrent à la conquête du tombeau du Sauveur, de même ils montrèrent un zèle non moins grand à fonder des églises et des abbayes, en l'honneur de sa mère. Le tableau suivant parlera d'ailleurs plus haut que tout le reste, et les dates seront plus éloquentes que toutes les paroles.
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NOTES: (1) Rambaud. - Histoire de la Civilisation. T. I, chapitre I page 309. Ainsi, tous les ordres religieux s'étaient donné rendezvous en nos contrées pour honorer Marie. Dans une sphère moins importante, nous pourrions citer le prieuré de N.-D. de Bois-Goyer, fondé vers l'an 1135, par Pierre Rainier de Mouchamps ; le couvent de N.-D. de la Regreppière, à Montaigu ; celui de Notre-Dame des Cerisiers, dans la forêt de la Chaize soixante ou quatre-vingts prieurés ou paroisses, dont un .grand nombre dédié à la mère de Dieu, dépendant de N.-D. de Luçon. Au nombre de ses riches possessions, on peut mentionner, dès le XIe siècle, le prieuré de N.-D. de Fontenay, érigé plus tard en église paroissiale ; les paroisses de N.-D. de Challans, de N.-D. de Coëx, de Beaufou, de la Bretonnière, de la ChapelleThémer, de Puymaufrais, de la Réorthe, de la Vineuse, de la Boissière, de l'Herbergement, de Vendrennes, toutes également dédiées à Notre-Dame. Le Grand-Gauthier nous fait connaître qu'au commencement du XIVe siècle, 81 paroisses du Bas-Poitou étaient ;placées sous le vocable de la Sainte Vierge, se répartissant ainsi :
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ÉVÊCHÉ
DE LUÇON ANCIEN DOYENNÉ D'AIZENAY
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ANCIEN DOYENNÉ D'AIZENAY
L'Aiguillon-sur-Vie; - Bouin, - Challans; - Châteauneuf; - Coëx ; - La Garnache ; - Grand'Landes ; - la Guérinière ; l'Ile-Dieu ; Monts (soit 10). DOYENNÉ DE MAREUIL
L'Aiguillon-sur-Mer; - Beaufou; Boulogne; - La Bretonnière ; - Chapelle-Thémer ; - Château-Guibert ; - La Couture; - Dissais; - Fougeré ; - La Genétouze; - SainteHermine ; - La Limouzinière ; - Luçon ; - Les Lues (N.-D.) ; Les Pineaux; La Réorthe , Saligny (soit 17). DOYENNÉ DE MONTAIGU
Bazoges-en-Paillers; - La Boissière-de-Montaigu; - Bouf ANCIEN ARCHIPRÊTRÉ DE PAREDS
Bazoges-en-Pareds ; Chassay (3) ; - Les Châtelliers - Chavagnes-les-Redoux ; - La Flocelière; - Le Petit-Bourgdes-Herbiers; - Menomblet ; - Pouzauges-le-Vieux; - Les Redoux (4); - Vendrennes (soit 11). DOYENNÉ DE TALMONT
Angles ; - La Boissière-des-Landes; - Bretignolles; - La Chaize-Giraud ; - La Chapelle-Achard ; - Landeronde ; Longeville;- Olonne; - Les Sables-d'Olonne (soit 9). Total pour l'évêché de Luçon : 57.
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NOTES: (1) Réunie aujourd'hui à Rocheservière. (2) Aujourd'hui au diocèse de Nantes. (3) Réuni à Sigournais. (4) Réuni à Chavagnes.
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ÉVÊCHÉ
DE MAILLEZAIS
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ANCIEN ARCHIPRÊTRÉ D'ARDIN (1)
Benet ; - Charzais ; - Courdault . - Fontaines ; - Liez; Maillé ; - Saint-Martin-du-Gué (2) ; - Montreuil-sur-Mer ; - Oulmes ; - Puyravault; - Vix (soit 11). DOYENNÉ DE BRESSUIRE
Néant. DOYENNÉ DE FONTENAY-LE-COMTE
Auzais ; Coussay (3) ; - Fontenay ; - L'Hermenault ; - La Tardière ; - Thouarsais, et la superbe église de Vouvent (soit 7). DOYENNÉ DE SAINT-LAURENT-SUR-SÈVRE
Chamhretaud ; - Les Epesses ; - Évrunes ; - Landes-Genusson ; - Tiffauges ; - Treize-Vents (soit 6). Total pour l'évêché de Maillezais : 24. Ensemble pour les deux évêchés : 81 (4).
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NOTES: (1) Ardin fait aujourd'hui partie des Deux-Sèvres et de l'évêché de Poitiers. (2) Aujourd'hui le Gué-de-Velluire. - Il n'existe plus trace du 1er de ces bourg. (3) Paroisse du Poiré-sur-VeIIuire. (4) Pouillé du diocèse de Luçon.
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CULTE DES SAINTS
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Le culte des saints répondait souvent aussi à de vieux instincts populaires ou à de pieuses légendes. Il y avait des saints dont la protection s'étendait sur la France entière, comme saint Martin de Tours. Saint Denis patronnait le domaine du roi, saint Georges était plutôt anglais, et saint Michel plutôt français. Aussi dans les guerres de peuple à peuple, de province à province, n'était-on pas loin de penser naïvement que les habitants du ciel, comme les dieux d'Homère dans l'Iliade, prenaient partie, et que saint Michel opposait à la lame de son confrère céleste, le, rempart de son bouclier. Dans le Bas-Poitou, le prince des apôtres saint Pierre, les saints missionnaires quia aient évangélisé une partie du pays, saint Hilaire et saint Martin, furent de très bonne heure l'objet d'une vénération profonde, et bien avant le XIVe siècle, un grand nombre de paroisses étaient placées sous leur vocable.
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ÉVÊCHÉ
DE LUÇON
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L'ancien diocèse de Luçon comptait alors 13 paroisses placées sous le vocable de saint Martin, 12 sous celui de saint Hilaire et 35 sous celui de saint Pierre, ainsi réparties par doyenné.
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ÉVÊCHÉ
DE MAILLEZAIS
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Soit 6 paroisses sous le vocable de saint Martin, 10 sous celui de saint Hilaire et 9 sous celui de saint Pierre. Venaient ensuite dans le Bas-Poitou, saint Vincent, saint Michel, saint Georges, saint Jean, etc
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