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CHAPITRE I
DESCRIPTION GÉNÉRALE
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Le Bocage, la Plaine, le Marais, les Iles
Les côtes de Vendée, - les Dunes (époque de leur formation)
Le pays de Monts : Ancienneté du commerce maritime,
- Furcoe Portus, - Exode du corps de Saint Filibert, - Anciennes locatités.
Noirmoutier, - Le Huttier de Challans, - Le Niolages, - Singulier
contraste.
Le
Portus Secor.
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LE BOCAGE. - LA PLAINE. - LE MARAIS. - LES ILES.
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Le Bocage, ainsi nominé à cause des bois qui s'y trouvent, ou plutôt
des arbres qui, semés au milieu des Baies, forment l'enclôture des
innombrables propriétés particulières, Comprend environ les 5/9
du département dont la superficie totale est de 669,282 hectares.
Il occupe le centre et le haut pays, en s'éloignant de la mer et
de la Loire.
Assis presque partout, sur le terrain primitif, recouvert d'une
couche d'argile compacte, le Bocage présente, au printemps surtout,
un coup d’œil féerique, dont les beautés ont été rendues
dans les couvres les plus admirées du Poussin
(1).
Le Bocage, que ce simple mot évoque de souvenirs ! Le Bocage, c'est
la fraîcheur, les grands bois, le calme, la retraite nais c'est
aussi l'énergie farouche, la foi ardente, la fidélité aux vieilles
institutions. Et ce sont ces deux aspects, qu'un poète vendéen,
Emile Grimaud, a si bien exprimés dans ce vers resté célèbre :
O terre de géants et de genêts en fleurs!
La force unie à la grâce.
C'est cette terre qu'a chantée Victor Hugo, vendéen par sa mère
(2).
- Evoquant les grandeurs et les tristesses de la
grande guerre ; le poète chantait sur sa lyre :
Vendée, ô noble terre ! ô ma triste patrie !
Tes guerriers périront, mais toujours invincibles,
S'ils ne peuvent punir, ils sauront se venger.
Car ils verront encore fuir ces soldats terribles
Devant qui fuyait l'étranger !
Dans ce pays sillonné par de nombreux cours d'eau, aux contours
capricieux et changeants, hérissé souvent de rochers gigantesques,
ou bordé de riantes prairies, vous voyez fondus dans le même plan,
des ajoncs et des genêts sauvages, d'épais taillis, au-dessus desquels
s'élèvent un bois de hêtres, un rideau de pins, et au centre, des
moissons merveilleuses et abondantes.
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Dans les contrées de la Châtaigneraie, Pouzauges, les Herbiers,
Mortagne, Rocheservière, Chavagnes-en-Paillers Montaigu, etc., les
eaux de pluie, fort abondantes dans cette région granitique, voisine
du grand réservoir océanique, ne trouvant point dans le sol de fissures
qui leur permettent de couler sous les couches superficielles, pour
reparaître au loin en rivières imprévues, forment d'innombrables
ruisselets, courent dans les prairies, autour des vieux manoirs,
au flanc des hameaux cachés dans la verdure, se perdent dans la
profondeur des bosquets, brillent à travers les oseraies, les fougères,
les pervenches, d'où elles s'échappent bientôt en cascades rapides,
joyeuses comme les oiseaux qui s'y désaltèrent et y trempent leurs
ailes en passant.
La vallée de Tiffauges, située à quelques lieues de Clisson, à
l'entrée de cet élysée vendéen qui borde la Bretagne et le pays
de Mauges, ce mata gens de César, est surtout admirable à
contempler du haut des vastes ruines du château de Barbe-Bleue.
« Du sommet sourcilleux de ces ruines humaines, toutes les splendeurs
de l'immortelle nature se déploient dans la vallée. La Sèvre tourbillonne
à vos pieds, autour des usines et des moulins de Tiffauges, jette
une poussière blanche au flanc noir des rochers, disparaît sous
les arches (les ponts et sous les voûtes des arbres, et s'enfuit
au travers des îles en fleurs, des coteaux étagés à perte de vue,
des prés couverts d'aulnes et de peupliers, vers le magnifique château
du Coubourreaux et vers son parc qui serait royal - si les rois
en avaient un pareil (3).»
Rien de frais et de luxuriant comme la végétation du bocage vendéen
aux sites duquel il ne manque souvent, pour avoir une célébrité
européenne, que d'être placés dans la Suisse ou dans l'Italie, dont
ils égalent souvent les plus ravissants points de vue.
La flore très abondante et très variée ajoute encore par son éclat,
aux splendeurs de la nature. La digitale mêle ses tiges pourpres
à la blancheur immaculée des anthémis sauvages, aux coquettes clochettes
bleues des campanules, aux touffes élégantes de l'orgueilleux coquelicot,
aux élégantes asphodèles, aux bouquets embaumés d'églantiers aux
étoiles rouges et blanches.
Les sentiers y ressemblent à des allées de charmilles. Vous marchez
sur une pelouse épaisse, entre deux rangs d'arbres festonnés de
clématites, de roses sauvages et de chèvrefeuilles.
A travers ce filet odorant et serré, vous voyez à peine l'or des
épis flotter dans les champs, les taureaux curieux, dresser
leurs jeunes cornes à l'échalier des pâturages, et, çà et là, d'énormes
bers gris montrer leurs fronts moussus entre les branches chêne
(4).
Où finit cette région poétique que l'imagination a peuplée de farfadets
et de loups-garous, commence la plaine, qui, des Essarts et de Chantonnay,
s'étend d'un côté jusqu'à Benet, et de l'autre jusqu'à Luçon, avec
de nombreuses ramifications dans l'arrondissement des Sables-d'Olonne.
Sa surface, qui offre cependant des inégalités sensibles, est d'environ
le 1/8 de celle du département.
Arrosée par quelques rares ruisseaux qui tarissent pendant l'été,
dépourvue presque complètement d'eaux vives, la plaine présente
un aspect triste et monotone qui n'est rompu que par quelques vignes
que l'on voit surtout aux environs de Fontenay, dans quelques communes
des cantons de Mareuil, de Luçon et de l'Hermenault; et par des
bouquets de bois, décorés souvent du nom pompeux de forêts, que
l'on trouve çà et là jetés comme des oasis au milieu d'une région
torréfiée par les feux du soleil, dont aucun obstacle ne peut arrêter
ni modifier l'action.
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Déroulant au-dessous des versants granitiques et schisteux, les
légères ondulations de son étroite lisière, ses reflets verdissants
ou dorés de mars en juillet, sont alors remplacés par une teinte
uniforme d'un brun intense, dont la tristesse, comme celle d'une
nature morte, contraste fortement avec les remparts de verdure qui
l'encadrent de chaque côté.
Plus bas encore, et de formation plus récente, s'étend enfin le
marais, riche bordure, coupée de canaux, parsemée d'îles se détachant
sur le fond des arbres et des prairies, et que frangent d'or les
dunes de la mer.
Cette plage, d'environ 7000 mètres de largeur réduite, avec une
pente moyenne de 0,0025 par mètre, autrefois couverte par les eaux
de la mer, comprend le marais occidental, assis sur un lit de sable,
et le marais méridional, sur une glaise compacte appelée « bry »,
dont les sondes n'ont pu encore, en certains points, donner la profondeur
(5).
La nature a fait beaucoup pour le premier ; saris
l'art, on n'aurait tiré aucun parti de l'autre. Mais ce n'est pas
sans un travail gigantesque que, depuis Henri IV surtout
(6),
l'homme a pu, à l'aide d'un immense et magnifique système de dessèchement,
prendre au littoral des terres incertaines, que lui disputaient
les alluvions et les flots, et qui, pour l'ancien golfe du Poitou,
représentent une surface de plus de 400 kilomètres
(7).
C'est par un prodigieux développement de travaux, que ces terres,
jadis vouées à la stérilité, couvertes de marécages, habitées, surtout
dans les vallées de Sèvre, de la Vendée et de l'Autise, par une
population désignée sous le vieux nom de « Colliberts », à demi
amphibie, vivant autant et plus sur les bateaux que sur les îles
de ces marais, et dont on ne retrouve plus guère le souvenir que
dans l'existence, bien améliorée, des huttiers, sont devenues aujourd'hui
d'une fertilité étonnante.
C'est la patience et le génie humains qui ont conquis, pied à pied,
sur l'élément marin, ces riches terrains qui, sans s'épuiser, produisent
d'abondantes récoltes qui, chaque jour, sont délivrés de leurs eaux
nuisibles par un ensemble admirable de. digues et de canaux
(8),
tous solidaires les uns des autres, et qui se seraient trouvés paralysés
par l'encombrement d'un seul d'entre eux, si on n'avait placé ces
terrains bas et inondés, sous le contrôle de syndics; Représentant
les intérêts multiples des propriétaires, dont les parcelles réunies
forment une sorte de communauté régie par des règles particulières,
au profit de tous, les syndicats, grâce à une sage et intelligente
organisation ont, par un écoulement et un aménagement judicieux
des eaux, fait de ces terrains, jadis improductifs, quelque chose
d'équivalent aux conquêtes que les Hollandais ont opérées sur les
rivages de la mer du Nord.
Sur les bords de la baie de Bourgneuf, en face de Noirmoutier,
les terres conquises sur la mer ont, comme dans les marais de la
Sèvre-Niortaise, été transformées en terrains de culture, sur le
modèle des polders hollandais toutes les laisses maritimes du golfe
sont ainsi utilisées les unes après les autres, et même des îles
ont été peu à peu rattachées au continent. La carte de Pierre Roger,
de 1.579, nous montre encore l'île de Bouin en pleine mer, et place
une deuxième île plus à l'est, dans les plaines basses qui s'étendent
de nos jours au pied des coteaux de Châteauneuf. Il n'y a pas bien
longtemps, la première était isolée par un bras de mer large et
profond, que l'on nomme le Dain. En 1752, un navire anglais,
le « Jason », se perdit en s'engageant dans le Dain pour donner
la chasse à des navires de commerce français qui s'échappèrent en
sortant par l'extrémité opposée du canal de l'Epoy. Dans
cette même année 1752, deux navires d'un certain tonnage furent
jetés par la tempête près de l'embouchure nord du Dain, dans les
marais nommés Les Quarante-Aires et la Rochelle
(9).Il
y a quelque quarante ans, on y voyait encore leurs débris.
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Noirmoutier, dont nous avons parlé plus haut, appelé par le peuple
Nermoutier et Hermoutier, est une île basse, située
sur la côte vendéenne, à peu de distance de l'embouchure de la Loire.
Placée obliquement par rapport au littoral voisin, elle s'en rapproche
vers le sud, et n'est séparée de la côte de la Barre-de-Monts que
par un détroit de 800 mètres, le Goulet de Fromentine ; mais
à marée basse, elle se trouve entièrement reliée à la Vendée, puisqu'une
partie du Gua ou Gois (10)
livre, depuis 1766, passage
aux voitures et aux piétons des balises-reposoirs bordent la digue
qui porte la route de la Roche-sur-Yon à Noirmoutier, et peuvent
servir de refuge aux piétons surpris par la marée.
Cette île, d'après une tradition constante
(11), était
la demeure des vierges sacrées qui donnaient aux Celtes beau temps
ou mauvais temps. Là, elles célébraient leur triste et meurtrière
orgie, et les navigateurs entendaient avec effroi, de la pleine
mer, bruit de leurs cymbales barbares.
Si. Noirmoutier est rattaché au continent par le Gua, des fonds
de roche relient sous-marinement l'Ile-d'Yeu à la terre ferme, par
un de ces isthmes submergés que les marins eux-mêmes désignent sous
le nom de ponts.
L'Ile-d'Yeu est un rocher de gneiss et de micaschiste puissamment
fortifié, qui a des collines de 35 mètres, des sources vives et
quelques ruisseaux. Son meilleur port, appelé Port-Breton ou Port-Joinville,
s'ouvre sur la côte du nord-est : la côte de l'ouest et du sud est
essentiellement une côte sauvage ou côte de fer, composée de roches
élevées, ardues, inhospitalières.
Asseyons-nous sur cette formidable pointe des Corbeaux, sur ce
rocher miné, à cette hauteur de près de cent pieds, d'où nous voyons
cinq lieues de côte. Plus d'un vaisseau a péri dans ces parages
; toute cette côte est un cimetière la mer est anglaise d'inclination,
elle n'aime pas la France. Rien n'est sinistre et formidable comme
cette côte du sud : là, les deux ennemis sont en face : l'homme
et la nature, la terre et la mer. Il faut voir quand elle s'émeut,
la furieuse, quelles monstrueuses vagues elle entasse à la pointe
du Châtelet ! Et même dans les moments de trêve, quand l'Océan se
tait, qui a parcouru cette côte funeste sans dire ou sentir en soi,
comme le poète : Tristis us que ad mortem 1
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NOTES:
(1) Sylvanecte. -Profils Vendéens, page 8.
(2)Mlle Trébuchet, échappée comme par
miracle aux noyades de Nantes.
(3) Pitre-Chevalier. - Bretagne et Vendée.
(4)Pitre-Chevalier. - Bretagne et Vendée.
(5) Sur la Sèvre-Niortaise, entre Vix et Taugon, les
sondages que nous avons effectués en 1898. ont accusé une profondeur
de 21 m. 92.
(6)Les premiers travaux de dessécheraient des marais
vendéens remontent jusqu'au XIIe siècle, par l'établissement
du canal de Luçon à la mer. - En 1217, on y ajouta le canal des
Cinq-Abbés, et plus tard, triais dans le même siècle, celui de Marans.
- Les premiers dessèchements importants, dits du Petit-Poitou, furent
exécutés en 1643, par Sielte et Filâtre, ingénieurs de la Flandre
hollandaise. Bien conçus et bien conduits, ils ont vraisemblablement
servi de modèle à tous les autres.
(7) Les marais desséchés, les marais mouillés et les
marais salants, représentent aujourd'hui une superficie d'environ
150,000 hectares. Dans les parties les plus basses des marais mouillés,
au milieu de plantations marécageuses, des espaces, considérables,
surtout dans le marais de Challans, entre Beauvoir et Bouin, se
trouvent occupés par d'importantes rouchères. Les roseaux qui en
proviennent servent à cuire le pain, à couvrir les cabanes des huttiers,
les granges; les étables, à faire des fascines, etc. On estime généralement
qu'une bonne rouchère ou rozelière vaut autant qu'une bonne terre
labourable.
(8) Les grands canaux de dessèchement ont environ
9 mètres de largeur. Ils sont garantis du flux de la mer au moyen
de portes busquées, en général de 3 à 4 mètres de largeur entre
les bajoyers. Les têtes d'amont de ces écluses reçoivent, entre
deux coulisseaux, une porte-vanne qu'on fait généralement manœuvrer
à l'aide d'une vis verticale. - Elle sert à retenir, dans les canaux,
les eaux douces pendant la sécheresse. On la lève pour obtenir le
dégagement.
(9) Études physiques et historiques sur le littoral
vendéen, par Mourain de Sourdeval.
(10)Du mot vendéen goiser, se mouiller les pieds.
(11) Strabon, le premier géographe de l'antiquité,
place au-dessous de la Loire l'île où les neuf vierges les plus
renommées de l'Occident lisaient dans l'avenir (l'une d'elles prédit
l'empire à Dioclétien) et vendaient aux navigateurs le vent, qu'elles
changeaient à leur gré en brises favorables ou en tempêtes affreuses.
Or, telle est la position de Noirmoutier.
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LES COTES DE VENDÉE. LES DUNES.
(ÉPOQUE DE LEUR FORMATION).
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De l'embouchure du Lay au canal de Fromentine, la côte, hérissée
de rochers qui s'étendent quelquefois fort avant dans la mer, s'élève
insensiblement.
La côte de la Tranche, séparée de l'Ile de Ré par le Pertuis -
Breton, est tristement célèbre dans l'histoire des sinistres maritimes,
et le mouillage des navires continue à présenter les plus grands
dangers, jusqu'à Jard, lieu ancien où existait autrefois un goulet
ou port, aujourd'hui envasé. A peu de distance de Jard, qui garde
encore les traces de l'occupation romaine, se trouve l'embouchure'
du Perray, petite rivière que jadis les navires remontaient pour
aller jusqu'à Talmont. L'embouchure du Perray marque pour ainsi
dire l'origine de la côte sablonneuse d'Orbestier, qui précède le
territoire des Olonnes, dont le cheflieu fut d'abord le bourg des
Olonnes; mais la ruer, se retirant peu à peu en laissant des sables
accumulés, on construisit des deux côtés d'un petit golfe, la Chaume
et les Sables-d'Olonne.
Du territoire des Olonnes on arrive au havre de la Gâchère, situé
à l'embouchure de l'Ausance, et auquel des travaux considérables
viennent de rendre une partie de son ancienne importance.
Du hâvre de la Gâchère à la rivière la Vie, la côte est presque
partout très plate, mais quand, par extraordinaire, la mer est profonde,
ses côtes sont hérissées de rochers, et les vents y sont d'une violence
extrême. Cette côte est inabordable et les naufrages y sont fréquents.
L'anse du Repos et celle de la PetiteSausaie, sont les seuls points
du rivage où l'on puisse aborder, et encore, avec de petites embarcations.
Saint-Gilles (1), à l'embouchure de la Vie, est le second
port de la Vendée; d'une grande importance dans les temps anciens,
il l'est encore aujourd'hui par suite des grands travaux exécutés.
Séparée de Saint-Gilles par la rivière, Croix-de-Vie participe de
l'importance du chef-lieu dont elle est pour ainsi dire le prolongement.
Avec Croix-de-Vie, commence le marais occidental.
Depuis Saint-Gilles jusqu'à la Barre-de-Monts, le littoral, bordé
d'une chaîne de rochers et de monticules de sables amoncelés par
les vents, est presque inabordable.
La côte de Sion, qui repose sur une roche de schiste talqueux,
est, elle aussi, tristement célèbre à cause de ses sinistres maritimes.
C'est près du moulin de Sion, notamment, que fit naufrage le jeune
La Robrie, que Charette avait envoyé auprès du gouvernement britannique
pour en solliciter des secours. Plus heureux que lui, Mgr Brumauld
de Beauregard, vicaire général de Luçon, mort ancien évêque d'Orléans,
débarqua sans accident sur cette côte, quelques mois après, quand
il revint d'Angleterre, en 1795, pour administrer la Vendée sous
le rapport spirituel (2). Chose étrange, les habitants
de cette partie du département, bien que placés sur les bords de
l'océan, sont presque étrangers à la navigation. Aussi, durant les
guerres civiles, les Vendéens ne purent-ils que difficilement communiquer
avec les Anglais.
En arrière de cette bande de rochers, les vents d'Ouest et du Sud-Ouest
qui soufflent avec une extrême violence, ont transporté et transportent
chaque jour une énorme quantité de sables mouvants, qui, dans les
parties les moins escarpées de la côte, forment des dunes ou monticules
de 15 ou 20 mètres de hauteur. Cette bande de sable à peu près continue,
peut avoir une largeur moyenne de 1 kilomètre pour 100 kilomètres
de longueur. Ici, l'art et l'industrie n'ont rien eu à faire pour
empêcher les invasions de la mer, qui s'est posée à elle même des
limites qu'elle ne peut plus franchir : mais en échappant à ce danger,
cette partie du littoral en subi un autre, celui d'être submergée
par les eaux continentales, qui, retenues par ces mêmes sables,
n'ont plus leur écoulement vers la mer.
Depuis le canal de Fromentine jusqu'à l'extrémité septentrionale
de l'île de Bouin, la côte plate et vaseuse, bordée de digues construites
par l'industrie, afin d'empêcher le flux de la mer de se répandre
sur la plaine aux jours de syzygie, s'élève insensiblement par atterrissements
successifs, dus en, grande partie au voisinage de l'embouchure de
la Loire.
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Les dunes de la Vendée, produites par des courants de l'Océan auxquels
les vents servent d'auxiliaires, doivent avoir fait depuis les temps
les plus reculés leur apparition sur notre sol. Néanmoins notre
littoral n'a été abîmé sous des montagnes de sable que depuis un
certain nombre d'années. Il suffit de l'étudier depuis l'île de
Noirmoutier jusqu'à la pointe de l'Aiguillon pour en avoir des preuves
certaines. Dans l'île de Noirmoutier, la côte de Bressuire à la
Fosse, sur un espace d'environ trois lieues, était couverte par
des >habitations qui sont aujourd'hui remplacées par des dunes.
Les villages primitifs des Ecloux et du Bot ont entièrement disparu.
Un seul ouragan engloutit, en 1763, un grand nombre de maisons de
la paroisse de Barbâtre et un moulin à vent dans presque toute sa
hauteur.
L'église de Notre-Dame-de-Monts, mentionnée dans une chartre de
1136, est ensablée de plus de quatre mètres, et dominée de toutes
parts par des dunes d'une grande hauteur.
La profondeur des dunes de Saint-Jean-de-Monts est en quelques
endroits de 5000 mètres. Il existait jadis des monuments mégalithiques
dans le terrain qu'elles occupent.
A Jard et à Saint-Vincent-sur-Jard, les dunes ont pour bases le
sol gallo-romain, et celui-ci le terrain foulé parles Celtes, qui
y ont laissé une partie de leur mobilier et leurs ustensiles en
pierres.
Le ruisseau du Goulet qui coule à St-Vincent-sur-Dard avait, il
y a deux siècles, son embouchure dans la mer, là où s'élève aujourd'hui
une dune de 7 mètres de hauteur.
La commune de Longeville, qui a plus de deux lieues de côte, était,
ainsi que le constate l'abbé Baudry, une longue suite de villa gallo-romaines,
au pied de dunes qui ont de 30 à 50 mètres d'élévation.
Selon toutes probabilités, ces dunes, au commencement de l'ère
chrétienne, étaient peu considérables et ignorées en certains points
des Celtes et des Gallo-romains.
Mais depuis longtemps leur marche a été effrayante. A Noirmoutier,
elle était au commencement de ce siècle, de 20 mètres par an, au
rapport de M. Piet, l'auteur des Recherches sur Noirmoutier,
et presque partout ailleurs de 2 mètres environ. La grande dune
de Pé-du-Guet, dans Bretignolles, s'est déplacée et s'est avancée
dans les terres de 30 à 40 mètres en vingt ans. Avant que l'administration
les eut changées, pour la plupart, en des forêts toujours vertes,
en y semant il y a quelque 45, ans, des sapins du nord, il arrivait
de temps à autre qu'une seule tempête bouleversait quelques dunes
de fond en comble, et les jetait sur les terrains les plus fertiles.
Un cyclone, qui dura seize jours consécutifs, en 1'193, fit avancer
les dunes de 500 mètres, non loin de la grotte de Saint-Vincent,
qui, paraît-il, aurait été dans le voisinage 4e la Couche de l'Hermitage,
et couvrit les riches marais de la Trésorerie qui appartenaient
aux chanoines de Luçon. Le village de la Quenouillerie eut
le même sort. Là où le système des plantations n'est pas encore
en vigueur, on voit quelque fois une dune coupée en deux par un
tourbillon, et une autre se former à quelque distance sous le coup
d'une pluie de sable (3).
On peut affirmer que cette marche des sables, qu'on peut fixer
avec une précision presque mathématique, aurait, vite envahi de
nouveaux espaces, si le pin maritime ne fixait ce sol mobile, et
n'arrêtait l'ensablement de nouveaux villages et de nouvelles cultures.
« Placez-vous au milieu de cette pluie de sables pendant un ouragan
: cette surface, d'une perspective monotone, d'une blancheur qui
fatigue les yeux, soulevée par les vents en furie, ressemble elle-même
à la mer agitée ; des brouillards d'un sable fin obscurcissent l'air,
les grains enlevés roulent à vos pieds, volent au-dessus de votre
tète, vous frappent la figure avec force ; vous les voyez s'étendre
toujours en avant, former de nombreux monticules ou aller ensevelir
les maisons et les plus belles cultures, partout où la main de l'homme
n'a pas encore créé ces plantations bienfaisantes. Honneur à Brémontier
! » (4)
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NOTES:
(1) C'est de Saint-Gilles qu'on communique le plus
habituellement avec 1'Ile d'Yeu, située à environ 25 kilomètres
du continent.
(2) Cavoleau. - Statistique de la -Vendée, pages 178-179.
(3) Congrèsarchéologique de France. - Fontenay 1864.
- Extrait du rapport de l'abbé Baudry, pages 31, 31, 33, et 34,
et statistique de la Vendée.
(4) Cavoleau, page 172.
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LE PAYS DE MONTS |
Au commencement de l'ère chrétienne, le pays que nous appelons
le marais occidental de la Vendée, et qui s'étend de Bouin à Saint-Gilles-sur-Vie,
par Challans, gisait probablement sous l'Océan. Une longue ou plutôt
une langue étroite de sables mouvants, projetait, du nord au sud,
ses collines arides entre les îles de Noirmoutier et de Riez.
Ses limites étaient : au nord, le détroit de Fromentine au sud,
le canal de Besse ; à l'est, une baie très échancrée, qui la séparait
du continent ;à l'ouest, six lieues de mer ; puis, le rocher granitique
de l'Ile-d'Yeu ; et par delà l'immensité, une terre inconnue que
Christophe Colomb ne devait découvrir que 1500 ans plus tard.
Cette île, c'était l'île de Monts Insula de Montibus. Le
travail lent, mais continu, de l'alluvion, a rétréci peu à peu le
canal et la baie. Les vases, journellement apportées par les courants
pélagiens, se sont soudées, d'un côté, aux sables de l'île de Monts,
et de l'autre, aux rivages de Beauvoir, de Saint-Gervais et de Saint-Urbain.
Ces atterrissements sont indiqués dans l'acte de fondation de l'abbaye
Blanche, à Noirmoutier, en 1205, comme étant de formation récente.
Le canal de Besse n'avait plus, en 1622, d'après Bassompierre, que
la largeur de la Seine devant le Louvre la carte de l'ingénieur
Masse prouve qu'il était entièrement comblé en 1705.
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Le même phénomène agissant autour des îles de Bouin, de Riez, du
Perrier et autres, toutes ont fini par être incorporées aucontinent
avec lequel elles formeraient aujourd'hui une masse complètement
homogène, si elles ne contrastaient pas, par la nature de leur sol,
avec le terrain primitif d'une part, et de l'autre avec le bras
de mer qui les entourait autrefois. L'ancien rivage, dont les échancrures
formaient les péninsules de Beauvoir et de Saint-Urbain, est composé
de rochers schisteux, que les habitants appellent pierre froide.Les
îles consistent en des éminences sablonneuses ou en des noyaux calcaires,
entre lesquels git le terrain d'alluvion. Ce dernier a généralement
peu de profondeur, et recouvre un banc de calcaire qui passe sous
les dunes et plonge dans la mer. Il va à travers les sables du détroit
de Fromentine, rejoindre l'île de Noirmoutier, sur laquelle l'alluvion
agit avec tant de puissance, qu'elle n'est déjà plus, à marée basse,
qu'une presqu'île, et que dans deux ou trois siècles au plus, elle
sera à son tour réunie au continent.
Sans ces différences de terrains, on rechercherait vainement aujourd'hui
l'île de Monts, la haie qui la séparait de la terre ferme, le canal
de Besse et les deux ponts qui servaient à le franchir, à Orouet
et aux Mattes. Il en est encore de tous ces lieux comme des champs
de l'Asie Mineure, où s'élevait la ville de Troie : Campos ubi
Troja fait.Qu'en reste-t-il ? des noms plus ou moins sonores
La partie de l'ancienne île de Monts, qui regarde l'Océan, présente
sans interruption, sur une longueur de 15 kilomètres, une plage
sablonneuse offrant peu de déclivité. Dépourvue de hâvres et de
ports, cette côte est complètement inabordable aussi-a-t-elle été
de tout temps comme celle de la Tranche, féconde en naufrages. Les
habitants séparés de la mer par une chaîne de dunes sont, eux aussi,
à peu près étrangers-à la navigation maritime. Cinq ou six barques
seulement, montées par une douzaine d'hommes, se livrent pendant
la belle saison à la pêche de la crevette. Les dunes qui couronnent
cette vaste et magnifique plage sont actuellement ensemencées de
pins maritimes destinés à opposer une solide barrière à l'envahissement
des sables. Les parties basses comprises entre deux chaînons de
dunes, désignées sous le nom de parées, forment des plateaux
relativement fertiles, on y trouve de l'eau douce, quelques
bouquets d'arbres, des vignes, des potagers, des champs de pommes
de terre et des planches de délicieuses asperges. La rive du marais
qui côtoie le pied des dunes est très boisée ; les ormeaux y alternent
avec les peupliers blancs.
La partie marécageuse est sillonnée par un nombre infini de canaux
et de fossés de toutes largeurs, qui servent à son dessèchement
et à la délimitation des propriétés. Le cours d'eau principal est
l'Etier du Périer qui, après avoir baigné cette commune traverse
celles de Saint-Jean, de Notre-Dame et de la Barre-de-Monts, et
vient se jeter dans le détroit de Fromentine par une embouchure
commune avec le Grand Etier de Beauvoir.
La communication de ce chenal avec l'Océan est réglée par trois
écluses, sises à quelques mètres l'une de l'autre, près du quai
de la Barre-de-Monts.
En hiver, une grande partie du marais est couverte par les eaux
pluviales. Terres arables, prairies, charrauds, tout disparaît sous
une nappe liquide qui offre l'aspect d'un lac, du sein duquel surgissent
une multitude d'îlots, supportant des fermes et de misérables bourines.
On se croirait encore au temps de Bassompierre, avec cette différence
que l'eau douce a remplacé l'eau salée. Cette inondation périodique
est un bienfait, car les eaux, semblables à celles du Nil, déposent
en se retirant, au printemps, un limon favorable aux prairies et
aux terres ensemencées.
Si d'un côté l'on se sent attristé par l'aspect plat et monotone
du marais, on est dédommagé de l'autre, par le voisinage de la mer
et par la vue des hautes collines, autrefois arides, aujourd'hui
verdoyantes, au pied desquelles se succèdent une foule d'habitations
rustiqués, à demi voilées par de gaies plantations de peupliers
et d'ormeaux(1).
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NOTES:
(1) Le pays de Monts, par Edouard Gallet. - Annuaire
1868-1869.
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ANCIENNETÉ DU COMMERCE MARITIME.
– FURCOE-PORTUS. - EXODE DU CORPS DE SAINT FILIBERT. - ANCIENNES
LOCALITÉS.
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Des briques, des ardoises, des agrégations de ciment, des débris
de pierres étrangères au pays, des parpaings, des délestages en
granit, schiste ou calcaire employés comme moellons dans les anciennes
constructions de l'Ampan et dans celle du château de Beauvoir,
sont la preuve de l'extrême ancienneté du commerce maritime en ces
parages.
Dans le récit (1) de la translation, au mois de juin
836, des reliques de saint Filibert, de Noirmoutier à Déas
(2),
Ermentaire, l'un des moines, dit : « Le cercueil tiré du
lieu où il était déposé, « pendant que l'on chantait des psaumes,
fut placé dans un « navire, qui, à l'aide d'un vent favorable, arriva
à Furcoe -« Portus ». Ce lieu, dont aucun mot analogue ne rappelle
aujourd'hui le nom, était sans doute celui où se réunissaient par
une embouchure commune et en faisant la fourche,les deux
Etiers, venant l'un de Pont-Habert, l'autre du Perrier. A partir
de là, des prêtres, des diacres, des religieux, portèrent sur leurs
épaules le cercueil contenant les reliques, jusqu'au lieu de leur
destination. La route de Furcœ-Portus à Déas, qui est d'environ
dix lieues, fut partagée en. quatre jours de marche, et le récit
de cette marche processionnelle nous révèle l'existence ancienne
de plusieurs localités. La première couchée se fit à Ampennum
(3); les reliques y furent exposées pendant trois
jours, ce qui indique l'importance du lieu. La seconde station
se fit à Varinœ, dont on reconnaît exactement- le
nom de Varnes marqué sur la carte de Cassini, entre la Garnache
et Bois-de-Céné. Il appartient à la première de ces communes. L'aspect
de ce hameau, avec ses vieilles tours en ruines, indique une importance
ancienne. De Farina on se rendit à Palum (Paulx), et de là
à Déas. Déas fut brûlé par les Normands en 847. Le corps
y resta néanmoins dix ans encore avant d'être porté, en 857, à Cunault,
près Saumur, puis finalement à Tournus.
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NOTES:
(1) Ce récit, composé par ordre d'Hilbod, alors abbé
de Noirmoutier ou de Her, révèle l'existence ancienne de plusieurs
localités.
(2) Aujourd'hui Saint-Philbert-de-Grand-Lieu.
(3) Il est tout probable que le moulin d'Ampan est
sur l'emplacement de la ville disparue d'Ampennum, citée par le
moine Ermentaire au IXe siècle, et la forteresse d'Ampan,
qui figure clans la lutte anglo-bretonne du XIVe siècle.
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NOIRMOUTIER
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L'île de Her, devenue Noirmoutier, dont nous avons déjà entretenu
le lecteur, n'est guère connue que depuis la prédication de saint
Filibert, abbé de Jumièges, au VIIe siècle. Des fouilles,
faites en, 1863, ont `mis à jour un fourneau destiné à chauffer
des bains (romains).
Les travailleurs employés à élever les digues de la Crosnière,
en 1.770, appartenaient pour la plupart à l'île de Noirmoutier ;
ils prirent l'habitude, pendant lé cours des travaux, de franchir
à pied, à basse-mer, le détroit de 4 kilomètres qui les séparait
de leur demeure.
Mais le Gois aurait été, d'après de Sourde val, franchi occasionnellement
dès une haute antiquité. Des habitants de Nantes, faits prisonniers
par les Normands, et emmenés captifs à l'île d'Her, s'évadèrent
par le Gois, pendant que leurs farouches vainqueurs, ivres et
se querellant pour le partage des dépouilles, oubliaient leur
surveillance.
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LE HUTTIER DE CHALLANS. LE
NIOLAGE. -
SINGULIER CONTRASTE.
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Le huttier de Challans est un parasite assez heureux des fossés
du marais ; il se bâtit une cabane en terre compacte sur une parcelle
possédée à titre de rente, ou même le plus souvent usurpée sur l'un
des anciens chemins, qui étaient d'autant plus larges qu'ils étaient
plus impraticables. Autour de sa chétive demeure, il élève des bandes
de canards, d'oies, de dindons, que les, hydrophytes et, les insectes
du fossé, les herbes ou les graines de la prairie voisine nourrissent
en grande partie. Ces volatiles, amenés sur le marché de Challans
ou de Machecoul, y représentent souvent le revenu d'une ferme.
Habitant des environs de Challans (cliché de M. Bonneau).
Le niolage, qui, est la navigation des fossés du marais, offrait,
avant la confection des routes, un bénéfice à ceux qui s'y livraient
il est encore le seul moyen de communication entre les innombrables-
habitations éparses, tant que dure la saison pluvieuse ; les routes,
quelque multipliées qu'elles soient, ne pourront jamais les desservir
toutes.
En un mot, le pays offre ce singulier contraste,: le marais est une
terre fertile, à peine sortie des eaux, ayant devant elle un grand avenir
; ses bords, au contraire, couverts de- débris antiques, tourmentés
par la division excessive du sol, témoignent d'un passé riche, brillant,
industrieux, dont aujourd'hui ils semblent subir la fatigue.
La ligne des ruines, depuis la Salle jusqu'au Courtillet, et peut-être
jusqu'à Beauvoir, n'occupe pas moins de cinq à six kilomètres sur le
versant méridional de cette colline de Saint-Gervais, qu'Edouard Richer
suppose avoir été déserte à cette époque. De cet amphithéâtre, l’œil
embrasse, dans une grande étendue, la verte plaine du marais qui, à
l'époque romaine, était ou une haie recouverte par la mer, ou tout au
moins une lagune sillonnée de chenaux, dans lesquels circulait la navigation;
la chaîne onduleuse et argentée des dunes de Monts et de Riez encadre
l'horizon. En face, la plaine de Challans et de la Garnache laisse pénétrer
l’œil jusqu'aux collines du Bocage ; la mer se déroule à
l'ouest, laissant voir les îles d'Yeu, de Noirmoutier et du Pilier.
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Du sommet du coteau, à quelques pas de la Salle, on découvre vers le
nord, un autre horizon non moins vaste ; le marais présente sa riche
vallée comprise entre Bois-de-Céné, Machecout, Frenay et Bourgneuf.
C’était également un golfe où se détachaient les îles de Bouin,
Boisseau, Chauvet Ardillon, Quinquenavent, etc. La baie de Bourgneuf,
sillonnée de voiles de bateaux pêcheurs, et encadrée des collines de
Retz, se présente encore aux beaux jours de juin, comme un lit étincelant
où le soleil vient déposer ses rayons. Le diamètre de ce panorama est
de près de vingt lieues (1).
La position de la villa
gallo-romaine, dont nous avons visité quelques restes au mois d'août
1896, était donc admirable ; elle dominait au loin la terre et la mer.
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NOTES:
(1) Plusieurs sommets de Riez et de Monts offrent également
des panoramas d'une rare magnificence où l’œil embrasse la
chaîne des dunes, la mer, ses côtes et ses îles, et au printemps, la
verdoyante plaine du marais, couronnée de coteaux boisés. Mais ces panoramas
n'ont de lumière et de transparence qu'au printemps ; en automne,
tout y parait gris; cil et terre.
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